"Il faut cultiver notre jardin"

samedi 29 décembre 2012

La fin d'un monde

En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s’écroule, terrassé par la fièvre.
Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà l’héritage – et le privilège d’emporter sa dépouille.
Des confins de l’Inde, un étrange messager se hâte vers Babylone. Et d’un temple éloigné où elle s’est réfugiée pour se cacher du monde, on tire une jeune femme de sang royal : le destin l’appelle à nouveau auprès de l’homme qui a vaincu son père…
Le devoir et l’ambition, l’amour et la fidélité, le deuil et l’errance mènent les personnages vers l’ivresse d’une dernière chevauchée.
Porté par une écriture au souffle épique, Pour seul cortège les accompagne dans cet ultime voyage qui les affranchit de l’Histoire, leur ouvrant l’infini de la légende.
Voici la 4è de couverture du dernier opus de Laurent Gaudé.
Et oui, il nous emporte jusqu'aux confins de l'Indus, et oui,  l'écriture est belle, sans chichis ni fioritures mais dignement épique, et oui les personnages sont beaux et attachants car tellement humains !
Laurent Gaudé mêle avec douceur et gravité l'Histoire, le mythe, n'hésitant pas même à recourir au fantastique. Mais ce n'est jamais gratuit car il s'agit de sonder l'insondable, c'est-à-dire le monde de l'au-delà, comme s'il voulait nous faire passer le Styx et nous montrer qu'après notre départ, nous ne serons que poussière et parcelles de mémoire. Cet ouvrage nous livre une belle réflexion sur la vie et la mort et rejoint, pour moi, l'écriture d'Henry Bauchau dont j'avais apprécié le souffle et goûté la beauté poétique dans son Antigone et son Oedipe sur la route, notamment.

lundi 19 novembre 2012

Un visonnaire, ce Jules !

Une lecture effectuée dans le cadre du travail ne rime pas forcément avec horreur, malheur et désespoir !
Après avoir plongé Vingt Mille lieues sous les mers, essayé d'atterrir sur la lune ou de traverser des contrées à bord d'un éléphant mécanique, me voici prête à découvrir le Paris du XXè siècle de Jules Verne. Pour un premier roman, on peut dire que c'est impressionnant ! L'écriture est agréable, on trouve déjà les longues listes et énumérations illustrant la volonté didactique de Jules Verne mais rien de pesant. Ce qui est extraordinaire, c'est le pouvoir de projection qu'avait cet auteur prolifique ! Il nous décrit, bien avant l'heure, le développement de notre Capitale : évocation du métro, mainmise de la banque et des affaires sur la société (ça ne vous rappelle rien ?), mépris total des dirigeants pour les hommes de lettres et l'héritage classique, individus broyés par une société qui ne tolère pas la différence dans la façon de penser .....
Cette projection dans le Paris du XXè siècle nous emmène dans un univers de contre-utopie qui doit nous inciter à réfléchir car il ressemble beaucoup à notre monde......
Bref, chapeau bas, Jules Verne !

mercredi 7 novembre 2012

La Fabrique des Illusions de Jonathan Dee

Un puzzle bien orchestré qui nous permet de suivre les deux personnages principaux de ce roman.
Molly vit dans une ville terne et médiocre des USA dans les années 70-80. Ses parents s'engueulent à la maison mais présentent, en société, le visage d'un couple parfait. Très jolie, Molly n'a pas du tout envie de faire de la pub comme le voudrait sa mère. Très observatrice sur le monde qui l'entoure, elle a décidé qu'elle déciderait toujours de ce qu'elle ferait et, vit en retrait du monde tout en y étant, souvent en posture d'observatrice. Elle sera amenée à quitter sa ville d'origine. John est publicitaire dans les années 80-90. Il vit à New-York où il a une bonne place, s'apprête à épouser sa petite amie. De formation Histoire Des Arts, il est repéré par un gourou de la pub et un mécène, Hosbourne. Cette rencontre va changer sa vie : elle lui donne la possibilité de retourner vers le monde de l'art et une forme de créativité mais aussi de revenir dans sa région d'origine.
Et ces deux destins parallèles, ces deux personnages qui n'ont a priori rien en commun vont se trouver, se retrouver pour mieux se perdre...... 
Un texte qui se lit vite car on a très envie de savoir ce qui va se passer; on suit sans difficulté la vie de l'un puis de l'autre, passant d'une époque à une autre sans jamais se perdre. Et voilà ce qui est fort dans l'écriture de Dee : il nous fait traverser les époques, sans que cela ne paraisse artificiel. Ce roman parle du monde de l'art à travers le mécénat et propose une réflexion sur l'attaque visuelle permanente, sur l'envie des as du marketing et de la pub de toujours vouloir capter le regard. 
Lecture agréable, distrayante.

jeudi 1 novembre 2012

Un beau choeur de femmes

Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka est de ces romans puissants qui vous emportent très loin. 
Celles qui racontent, qui se racontent forment un choeur à l'image du choeur antique). Ces voix multiples parlent pour un groupe, pour un collectif de femmes japonaises qui ont, en 1919, quitté le Japon pour les USA. Elles allaient s'y marier. Toutes différentes (certaines ont un secret, d'autres sont attirées par le rêve américain, d'autres encore poussées par leurs parents qui veulent le mieux pour elles), elles ont reçu de leurs futurs maris des photos. Ils sont tous très beaux ! Ils connaissent tous des réussites fabuleuses ! On suit donc leur départ, leur traversée, leur arrivée. Ces hommes ont le respect de leurs employeurs mais tout n'est pas aussi beau que prévu.
C'est un récit de voyage, le récit de trajectoires, de (non) intégration, de rêves brisés, de rêves écornés....... Ce roman est beau du fait de cette écriture chorale puisque jamais une femme ne l'emporte sur l'autre, c'est vraiment l'histoire d'une collectivité; l'écriture est délicate et ciselée, jamais mièvre, probablement à l'image de ces femmes japonaises qui feront contre mauvaise fortune bon coeur. C'est aussi une manière fine et toute en retenue d'aborder une page de l'histoire du Japon peu connue, d'évoquer cette "déportation" de jeunes femmes japonaises qui vont se trouver confrontées au racisme, au manichéisme et à la tentation toujours très forte des peuples qui se sentent en danger d'ériger ceux qu'ils ne connaissent pas assez en boucs émissaires.
A ne pas rater !

mardi 30 octobre 2012

Jolie découverte




samedi 15 septembre 2012

Le grand chocolat

Voici le résultat de la "résidence" de Katinka Bock au lycée Bréquigny (mois de mai) :

Cette oeuvre est visible au New Way Mabilais et c'est peut-être un des seules oeuvres à laquelle je sois sensible.
@ vous de voir ! C'est à la Biennale d'Art contemporain de Rennes (les Prairies)

vendredi 31 août 2012

Une bien jolie idée

Vous ne savez pas quoi faire du bolduc qui vous reste une fois que vous avez ouvert vos cadeaux ?
Voici une jolie idée de recyclage.....



C'est à Ar Milin à Châteaubourg et l'idée vient d'Edith Meusnier.

jeudi 30 août 2012

Le pays du soleil levant

Dans le cadre de la manifestation Bretagne-Japon, Dinan n'est pas en reste !
Deux expos dans une même ville. La première se situe dans La Maison de la Vigne qui appartenait à Yvonne Jean-Haffen. C'est une splendide maison accrochée en bord de Rance, avec un jardin en terrasse. Elève et amie de Mathurin Méheut, Yvonne s'est installée à Dinan où elle a reçu le maître. On découvre dans sa maison qui appartient maintenant à la ville ses toiles et de splendides lettres qu'elle a reçues (1400 dans le fond) de Mathurin Méheut qui lui a fait partager ses découvertes japonaises. Le lieu est plein de charme et l'expo superbe.
Dans le centre de Dinan, au Crec, une autre exposition célèbre cette fois-ci Yvonne et l'on trouve, en contrepoint de certaines de ses toiles, de belles oeuvres de Mathurin Méheut.
http://www.bretagne-musees.fr/Les-musees/COTES-D-ARMOR/Dinan/Musee-Yvonne-Jean-Haffen-Maison-d-artiste-de-La-Grande-Vigne
http://www.bretagne-japon2012.fr/correspondance-mathurin-meheut/
Cette Yvonne devait être une sacrée bonne femme et maîtrisait plusieurs techniques. S'inspirant souvent du maître, elle propose une peinture assez moderne et se révèle plutôt experte dans ses natures mortes - inspirées de son jardin- aux couleurs chatoyantes.
Une belle découverte !
@ suivre : la visite de l'exposition consacrée à Mathurin Méheut à Lamballe. On devrait se régaler !
http://www.bretagne-japon2012.fr/empreintes-d-un-voyage-au-japon/

dimanche 5 août 2012

Un peu de fraîcheur sous cette canicule

Un petit tour dans le Grand Nord, ça vous tente ? Et pourquoi pas ?
Bea, caricaturiste de son état, redevenue célibataire et désireuse de changer d'air, s'inscrit sur un coup de tête à une croisière vers le Spitzberg, autrement appelé Zona frigida. On embarque très vite à ses côtés sur un bateau sur lequel se trouvent des gens venus de tous horizons (un américains, deux français, une star japonaise et ses deux gardes du corps, une italienne qui défend la faune locale.... sans compter sur un équipage haut en couleurs de neuf personnes.
Les miles défilent, de même que les blocs de glace sur lesquels se réfugient les ours blancs et les phoques. Sur l'embarcation, au confort un peu sommaire, un huis-clos se met en place car l'héroïne n'a pas embarqué par hasard à bord de ce raffiot. Elle fume, elle boit beaucoup pour garder des distances avec ses souvenirs, elle ne se livre pas beaucoup aux autres mais elle n'en oublie pas moins son objectif. Cette croisière d'agrément est, en fait, pour elle, une forme de catharsis, un moyen de régler ses comptes, de tourner la page et d'oublier un passé qui la fait souffrir.
Ainsi, le roman d'Anne B.Radge bascule de roman d'aventures en une sorte de thriller mais n'en laisse pas moins la part belle aux descriptions de ces paysages magnifiques.
Une écriture fluide et agréable à lire, un personnage attachant et assez complexe.
Zona Frigida est une bien agréable lecture !

mardi 31 juillet 2012

Le nouveau Winckler

Sur la belle et sobre couverture blanche des éditions POL s'affichent le nom de l'auteur et le titre de son nouvel opus : Le choeur des femmes. On hésite un peu, on avait tant aimé La maladie de Sachs, été déçu par d'autres titres, et puis, c'est l'été, on plonge ! Et c'est sans regret !
On retrouve le bon docteur Sachs dans l'ombre et Karma (Franz), son ami. C'est à ses côtés que Jean Atwood, brillante interne et major de sa promo, doit faire un stage de 6 mois pour valider son cursus avant de devenir chef de clinique. Un peu pimbêche, trop sûre d'elle, elle va découvrir qu'écouter les "bonnes femmes" parler de leur vie, de leurs histoires peut être aussi formateur et enrichissant que les topos des pontes des hôpitaux. Avec Karma - Franz, pardon- on entend, on absorbe, on se nourrit de ces vies féminines. Ce n'est pas le corps seulement que l'on soigne, c'est aussi l'âme. Franz n'a de cesse d'éviter à ses patientes les humiliations, les gestes inutiles et déplacés; foin de la technique, de la science et du savoir absolu, ce qui importe, c'est le soulagement, c'est l'apaisement, c'est l'écoute.
Comme Jean, on peut parfois être lassé d'entendre ces femmes en consultation, mais très vite la musique ténue de ces souffrances, de ces silences nous berce et nous emporte. Et comme, Jean, on change, on se pose des questions et on apprend. L'héroïne, en effet, derrière sa carapace de pourfendeuse de dragons, a besoin de briser l'armure et de faire face à de vieux démons. C'est une belle leçon d'humilité !
Et finalement, l'alchimie opère : ces deux médecins que tout semblait opposer (belles engueulades entre Franz et Jean) vont s'associer, se compléter, se sublimer, se (re)trouver autour de la patiente alpha.........
"je me tourne vers la patiente
et je m'ouvre à ses plaintes, à ses peurs, à ses pleurs,
ses espoirs, ses désirs, ses échecs, ses plaisirs,
je me fonds dans son air, son couplet, sa ballade,
son chant solo montant du choeur des femmes"

mardi 24 juillet 2012

Article @ méditer

Un article à méditer sur la tendance de nos démocraties à devenir répressives :
http://www.telerama.fr/idees/de-montreal-a-tokyo-des-citoyens-revoltes-indignes-et-bastonnes,84466.php
Sandra Laugier évoque ceux qui "sont le symptôme de l'état dans lequel se trouvent les pratiques de la démocratie dans l'Europe contemporaine, face à l'exceptionnelle disparité du rapport de pouvoir entre capital et travail qui règne aujourd'hui dans le monde."
Un titre Pourquoi désobéir en démocratie ? d'A.Ogien et S.Laugier. Il est sur ma table de chevet, on en reparle !

vendredi 29 juin 2012

Un auteur prometteur

L'armoire des robes oubliées de  Riikka Pulkkinen (née en Finlande en 1980)
"Une des œuvres littéraires les plus fortes que j'ai lues depuis longtemps."  Helsingin Sanomat
Alors que sa grand-mère Elsa se meurt d’un cancer foudroyant et que tous ses proches se rassemblent pour adoucir ses derniers jours, Anna découvre que, derrière le mariage apparemment heureux de ses grands-parents, se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille. Une vieille robe trouvée par hasard, et dont elle apprend qu’elle aurait appartenu à une certaine Eeva, va réveiller le passé. Cette Eeva, dont on ne lui a jamais parlé, aurait été, dans les années 60, la nourrice de sa mère. Mais Anna ne tarde pas à comprendre qu’elle a été beaucoup plus qu’une employée et que son grand-père, peintre célèbre, l’a profondément aimée…
Voici le résumé du second roman de cette jeune romancière. C'est un pur moment de bonheur. Cette reconstitution familiale se fait en douceur malgré le poids des événements déterrés. Le parti-pris narratif est intéressant : on change de point de vue, ce qui permet de cerner les personnalités et les sensibilités de cette famille. Anna nous invite à reconstituer avec elle son arbre généalogique, rendant hommage à une femme disparue mais qui ne cesse de hanter les mémoires. Et chose curieuse, la vie d'Eeva présente des échos troublants avec celle de la jeune femme ......
@ lire d'une traite !

jeudi 21 juin 2012

Du léger mais du bon : c'est l'été !

Un petit bouquin sympa et sans prétention pour commencer l'été ?
Et puis Paulette de B. Constantine, voilà ce qu'il vous faut !
Lu début avril, cet ouvrage vous plonge dans la vie décapante de jeunes retraités tout feu tout flammes qui décident de cohabiter. La ferme de Ferdinand va se transformer en une sorte d'arche de Noë pour recueillir Marceline, Guy, Muriel, Kim, les soeurs Lumière, tous dans leur genre des éclopés de la vie. Cette communauté bien sympathique va trouver ses marques, s'organiser et réussir à faire face à tous les événements que la vie peut réserver.
On s'est dans la veine d'Anna Gavalda.
Lecture agréable et légère.

samedi 16 juin 2012

De la belle ouvrage

Grégoire Delacourt signe un bien joli livre avec La liste de nos envies.
Jocelyne, alias Jo, rêvait d’être styliste à Paris mais la vie en a décidé autrement. Il lui a fallu se mettre au travail quand sa mère les a brutalement abandonnés, elle et son père. Mercière à Arras, elle tient sa boutique qui vivote et n'en aime pas moins sa vie. Elle rend visite à son père qui "s'absente" toutes les six minutes, incapable d'aller plus loin dans la lucidité et ne cessant d'attendre le retour de son épouse décédée. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle adore lire, surtout Belle du seigneur et se lance dans l'écriture d'un blog de dentellière. Son prince charmant, c’est Jocelyn, dit Jo. Leurs deux enfants ont grandi, leur ange ne cesse de les accompagner. Le deuil a fait rentrer la tristesse, le vide mais aussi violence dans la maison, et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée, malgré tout. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.
Une bien jolie broderie exécutée avec des mots simples, doux et chatoyants. Jo n'est pas une simplette, ni une nunuche, c'est une femme qui connaît le prix des choses de la vie et ne veut pas perdre ce qu'elle a, ce qu'elle est sûre de posséder. Notre plus grande richesse ? les bonheurs du quotidien,  les vraies relations humaines.
"Je possédais ce que l'argent ne pouvait pas acheter mais juste détruire.
Le bonheur.
Mon bonheur en tout cas. Le mien. Avec ses défauts. Ses banalités. Ses petitesses. Mais le mien.
Immense. Flamboyant. Unique."

dimanche 3 juin 2012

Un bon bol d'air

Les déferlantes de Claudie Gallay
Un bon gros roman qui nous transporte dans le Cotentin où nous suivons des personnages attachants, meurtris, hésitants qui avancent tels les funambules que sculpte Raphaël. La narratrice compte les oiseaux et échange avec le vieux gardien de phare Théo, Lambert revient sur les traces de son passé et remue des souvenirs que certains avaient voulu enfouir profondément....
C'est pudique, jamais gnangan et l'auteur nous laisse le temps d'apprivoiser ces "oiseaux blessés".
Superbe !

dimanche 6 mai 2012

Quand un économiste s'essaye à la poésie

« Demandez-vous, messieurs, pour qui vous gouvernez, / A qui le politique a-t-il à s'adresser ? / Est-ce à des créanciers ou à ses citoyens ? / Où sont ses vrais devoirs, à qui doit-il le bien ? / J'ai peur à vous entendre que sens dessus dessous, / Vos esprits, vos idées, désormais se dévouent / A ignorer le peuple et servir la finance / — Et du contrat social à faire déchéance. »
 Frédéric Lordon
@ lire pour poursuivre un article très intéressant http://www.telerama.fr/idees/et-si-on-reinventait-un-nouveau-contrat-social,80443.php

lundi 9 avril 2012

Elle a tout d'une grande !

Petit concert plutôt intimiste et familial sous le magic mirror de Mythos dimanche.
La Grande Sophie est venue rendre visite aux mordus de mots qu'elle a régalés de ses mots à elle, de ses mots sur eux, sur nous.
Belle prestation, forte personnalité, jolie voix qui joue de ses multiples variations et une bien belle personne.
Son dernier album est à la fête et nous aussi.
http://www.festival-mythos.com/galeries/#album=104

dimanche 8 avril 2012

Une chrysalide littéraire

1Q84 1Q84 (tomes 1, 2 et 3) / Haruki Murakami – Paris : Belfond, Trad. Du japonais Au Japon, en 1984. C'est l'histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu' ils avaient dix ans. A l'époque, les autres enfants se moquaient d'Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de sola », et de l'appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l'a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d'un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités. Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d'une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femme. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d'événements, de dates en rapport avec l'Histoire. Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l'autobiographie d'une jeune fille échappé de la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l'âge d'un an et demi. Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?

Un roman fleuve qui se déguste comme un bon thé vert aux arômes poétiques. Murakami tisse ses fils entre les personnages et nous emmène avec délice dans un univers dont nous acceptons de ne pas comprendre la logique.

samedi 7 avril 2012

Le printemps rennais

Au printemps, les bourgeons se montrent, les oiseaux gazouillent et Mythos fait briller la ville de Rennes grâce à une multitude de pépites. Les conteurs ne s'en laissent pas conter, les spectateurs ouvrent grandes leurs oreilles et l'on déambule de site en site à la découverte de ces jongleurs de mots.
Parmi eux, un duo infernal et magnifique ! Kent et Jaulin se sont trouvés lors d'une résidence et nous ont offert un très beau spectacle conté et chanté sur leurs traces. Qui sont-ils ? d'où viennent-ils ? quels sillons tracent-ils ? Quelques éléments de réponse dans Deux allers simples pour chez moi. Ils s'amusent, ils se racontent, se chantent, nous font rire : ils font la paire !
Allez voir les photos http://www.festival-mythos.com/galeries/#album=83
Une chose est claire : on a très envie de les suivre à la trace et on rêve de leur prochaine collaboration !!

samedi 10 mars 2012

Visuel

Télérama ouvre ses pages aux artistes qui commentent la campagne et ça donne des choses intéressantes !

http://www.telerama.fr/idees/presidentielle-j-49-la-campagne-vue-par-penelope-bagieu,78508.php

vendredi 10 février 2012

Verso


Mathieu Desailly est un affichiste de la région rennaise et les murs, grâce à lui, se couvrent d'une bien jolie poésie. Il enchante les programmes de l'orchestre de Bretagne et nous entraîne dans les mots de Mythos au printemps, entre autres.
Exposition à ne pas rater aux archives départementales d'Ille et Vilaine : la scénographie est réussie et efficace !
@ ne pas rater !!

http://archives.ille-et-vilaine.fr/exposition-verso-la-valorisation-du-fonds-mathieu-desailly,134453,fr.html

jeudi 26 janvier 2012

Médication

Quand la chanteuse Juliette propose sa posologie électorale !


Présidentielle J-88 : la campagne vue par Juliette

in Journal à cent voix (Télérama.fr publie le journal de campagne collectif de cent personnalités du monde culturel. )

(Photo : www.flickr/zigazou76 by licence CC.)

médicament quinquennal de remise en forme de la Nation

Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament. Elle contient des informations importantes sur votre traitement. Ou plutôt sur ce qu’il deviendra...

COMPOSITION :
Paracétamol Hollandais ............................. 26 mg
Sarkozyne Tremulans................................. 22 mg
Lepenite Marine.......................................... 20 mg
Camomilla Bayrouensis ............................. 12 mg
Mélenchonite Vituperans ........................... 10 mg
Jolycine Verte (Bio) ..................................... 8 mg
Excipients QSP ........................................... 2 mg
(Boutinime, Villepinite, Poutousine, etc...)
Pour lire la suite : http://www.telerama.fr/idees/presidentielle-j-88-la-campagne-vue-par-juliette,77164.php