"Il faut cultiver notre jardin"

mardi 30 décembre 2014

Une famille heureuse

Dans la famille Copeland, vous avez les parents en pleine crise existentielle puisque Gordon, le père, jusqu'alors grandiloquent et prétentieux, se met à douter de ses capacités intellectuelles. Jean, la mère, est dévastée par le suicide de son amant et cherche à braver la tempête à coups de réunions d'entraides, de participation à un groupe religieux. Bref, côté parents, ce n'est pas très solide. Et les enfants ? Si le plus jeune, Otis, semble le plus normal de toute la tribu, il n'en demeure pas loin qu'il a des lubies (construire des grilles de mots croisés). De toute la famille, c'est certainement sa soeur, Priscilla - la bien nommée - qui est la plus insupportable ! Adolescent niaise, peu cultivée et essentiellement préoccupée par la TV réalité, les fringues et son apparence, elle se révèle d'un égoïsme crasse et d'une bêtise sans nom. Quant aux grands-parents (ils habitent tous ensemble), Théodore, le grand-père, perd gentiment la tête et la mémoire et Vivian, sa mère, est dotée d'un sacré caractère et peut être très blessante.
Un beau cocktail détonant ! Elizabeth Crane, s'amuse avec ses personnages et les confronte pour nous faire sentir leur évolution progressive. Ou comment, dans une famille où il n'y a pas de communication, les membres réussissent finalement, à force de travail sur soi et de réactions à des événements qui ne les auraient jusqu'alors pas atteints, à changer et à retrouver une capacité d'empathie. Un portrait décapant et parfois pathétique brossé avec pas mal d'ironie. Mais attention, c'est surtout un roman drôle et pas donneur de leçons.  C'est plaisant à lire.

lundi 29 décembre 2014

Les fatwas de Charb

Petit tour aux Champs libres et flânerie près des livres en présentoir. Je tombe sur Le Petit traité d'intolérance, tome II du dessinateur de Charlie Hebdo dont j'apprécie l'esprit caustique lorsqu'il saisit l'actualité pour 28'.
Départ en vacances et pause lecture de début d'après-midi : j'ouvre l'ouvrage.
Série de notules sur des faits qui agacent Charb (et moi aussi ! ) comme les vitres teintées des grosses cylindrées, le verbe "impacter", l'expression "au jour d'aujourd'hui", les multiplexes et autres fléaux de notre société moderne.
C'est souvent bien vu et plutôt juste mais un peu trop souvent vulgaire, c'est dommage. On aurait préféré plus de nuances, de finesse et de légèreté (peut-être que je préfère Desproges).