"Il faut cultiver notre jardin"

jeudi 27 août 2015

@ méditer et @ diffuser

"Mais cette idée < le bien vivre >  est ce qui se rapporte le mieux à la qualité de la vie, à ce que j’appelle la poésie de la vie, l’amour, l’affection, la communion et la joie et donc au qualitatif, que l’on doit opposer au primat du quantitatif et de l’accumulation. Le bien-vivre, la qualité et la poésie de la vie, y compris dans son rythme, sont des choses qui doivent – ensemble – nous guider. C’est pour l’humanité une si belle finalité. Cela implique aussi et simultanément de juguler des choses comme la spéculation internationale… Si l’on ne parvient pas à se sauver de ces pieuvres qui nous menacent et dont la force s’accentue, s’accélère, il n’y aura pas de bien-vivre.
Edgar Morin
http://www.terraeco.net/Comment-vivre-moins-vite-comment,19890

vendredi 31 juillet 2015

Trilogie, la suite

La ferme des Neshov et l'héritage impossible constituent la suite de La terre des mensonges.
Une trilogie très sympa dans laquelle je me suis plongée avec délice ! 

On suit les personnages dans leur évolution, on s'attache, on les aime plus ou moins.
Une belle saga familiale.

@ lire !

mardi 21 juillet 2015

#Uncubedansmon jardin

C'était àla Châsse en juin et c'était vraiment bien !!!
J'adore ce concept de cube
et nous avons eu la chance de participer à un shooting très sympa en compagnie d'une équipe impliquée et pas prise de tête.
https://uncubedansmonjardin.net/venez-voir-le-cube-en-vrai-a-la-foire-de-nantes/

jeudi 16 juillet 2015

La terre des mensonges de Anne B.Radge

Quelques nouveaux romans dans les rayons de ma bibliothèque préférés. Je tombe sur cette trilogie, parfaite pour le début de mes vacances. 
L'auteur nous emmène en Norvège dans une famille désagrégée, dont le noyau vit dans une ferme immonde et où la mère, âgée de 80 ans, est en train de mourir.... C'est sûr, qu'un tel pitch ne fait pas  très envie.... Mais, en fait, il faut se laisser emporter.

La famille Neshov se désagrège : les trois frères ne se parlent pas ou plus. Ils mènent des vies totalement différentes. Erlend, homosexuel joyeux vit à Copenhague avec son ami Krumme. Bien sûr, il est le paria de la famille ! Margido est directeur d'une entreprise de pompes funèbres et veille au bon déroulement des inhumations et cérémonies d'adieux. Consciencieux, rigide, il peine à donner un réel sens à sa vie. Quant à Tor, il est resté à la ferme avec ses parents et tente d'élever des porcs. Sa vie privée est un désastre mais il réussit à avoir quelques contacts avec sa fille Torunn, qu'il n'a jamais vraiment connue. Sur la ferme des Neshov régnait jusque là en maître la mère, pas facile, économe voire radin et infecte avec le père, vieillard un peu simplet qu'elle s'obstine à ignorer. Quel tableau ! 
Et Radge prend le temps de planter le décor, de présenter les personnages - à tel point qu'au début, on se demande si l'intrigue va démarrer - mais c'est pour mieux leur tourner autour, montrer leurs divergences fondamentales, leurs relations conflictuelles issues d'une éducation rigoriste, de principes, de non-dits.... Elle fait remonter à la surface les souvenirs, les traumatismes de l'enfance, les rancoeurs, le mal-être, les manques.... jusqu'aux dernières pages où la situation devient explosive du fait de la révélation du père...
Entre temps, on les aura vus faire face comme il pouvait au deuil et au chagrin de perdre sa mère/grand-mère mais aussi commencer à recomposer un semblant de famille (on est au moment de Noël) quand ils semblaient tellement aux antipodes les uns des autres.
C'est bien écrit, d'une écriture douce et précise : à moi le 2è tome !



lundi 25 mai 2015

Quand la ministre s'inspire de l'Histoire....

CALIGULA AVAIT DÉJÀ EU LA MÊME IDÉE...

« Il conçut aussi la pensée d'anéantir les poèmes d'Homère. " Pourquoi, disait-il, n'userais-je point du même droit que Platon qui le bannit de sa république ? "
Peu s'en fallut qu'il n'enlevât de toutes les bibliothèques les écrits et les portraits de Virgile et de Tite-Live. Il trouvait l'un sans génie et sans science, et l'autre un historien verbeux et inexact. »
Suétone, Vie des douze César

vendredi 22 mai 2015

Le dernier Gaëlle Josse

Autant prévenir tout de suite : Gaëlle Josse est un auteur que j'apprécie particulièrement. Et je ne suis pas déçue par son dernier opus.
Nouvelle maison d'édition (Notabilia - éditions noir sur blanc) et très jolie couverture. 
Directeur d'Ellis Island, John Mitchell couche sur le papier ses souvenirs du centre d'immigration. Le 3 novembre 1954, il est le dernier à quitter cette île, sorte de navire à la dérive. Et il raconte, il se raconte sur des feuillets, comme pour finir de mettre au clair ce qu'il a accompli dans ce lieu dont il est la mémoire.
Son journal relate sa vie passée à accueillir les migrants, à les trier, à les renvoyer lorsqu'ils représentaient un danger pour la "pureté" des Etats-Unis (pas de communistes, ni de terroristes, ni de délinquants....).
Les souvenirs remontent à la surface, les bons, comme les mauvais, les récents comme les plus anciens. Les morts et les vivants reviennent le visiter voire le hanter : prennent alors corps sous ses mots Liz son épouse adorée, Nella la jeune italienne sauvage et son frère autiste, Arne Peterssen, le marin norvégien....
John raconte sans fard son expérience : comment il a gravi les échelons, la discipline qu'il se devait de faire régner, sa gestion hors-pair des vagues d'immigrés et de leur lot de maladies, d'épidémies, les décisions à prendre, la nécessité de ne pas transgresser les règles et puis aussi la solitude, le faux pas, les remords, les regrets, le vide...... 
C'est avec brio et une écriture simple, fluide et ciselée à la fois que Gaëlle Josse nous entraîne sur ce navire déserté que représente Ellis Island : on suit John Mitchell dans ses inspections, on ressent sa solitude, son désarroi face aux décisions terribles à prendre, on comprend son attirance pour la jeune italienne et on ne peut s'empêcher de le blâmer à la fois. Ce livre tisse une partition toute en douceur pour faire entendre les passions humaines et nous entraîner dans les tréfonds de l'âme d'un homme profondément seul et humain.
Un très beau texte qui même l'intime et l'universel, la petite et la grande Histoire. Bref, Le dernier gardien d'Ellis Island est à conseiller fortement. 
Gaëlle Josse a souhaité associer ses lecteurs à la genèse de son écriture en partageant avec eux photos, musique qui ont précédé son livre : http://derniergardienellis.tumblr.com/

vendredi 15 mai 2015

En vrac


 




Et oui, le temps passe et il n'est pas toujours aisé de tenir le compte des ouvrages lus ou de prendre le temps d'en rédiger des critiques, même menues.....

La part des nuages de Thomas Vinau : Joseph 37 ans se sépare de sa compagne et essaie tant bien que mal d'encaisser le coup. Il s'occupe vaille que vaille de son petit Noé. Un jour, en l'absence de celui-ci - pendant les vacances - il répond à une impulsion et s'invente en Baron perché. C'est ainsi qu'il apprend à réanimer ses rêves. Un très joli texte. 

La femme aux fleurs de papiers de Donato Carisi. Deux parcours a priori sans rapport : celui d'un passager du Titanic et celui d'un soldat italien fait prisonnier en avril 1916. Ou comment une conversation peut entraîner l'auditeur/le lecteur dans des eaux troubles et mystérieuses. Très agréable. 
La dernière fugitive de Tracy Chevalier. J'adore cet auteur et ne me lasse pas de découvrir chacun de ces textes. 1850, Etats-Unis, communauté quaker et ses règles rudes. Honor accompagne sa soeur Grace qui décède de fièvre jaune. Elle poursuit son voyage et rejoint la communauté quaker. T.Chevalier, conteuse hors pair, nous immerge dans cette Amérique sauvage des débuts, dans cette communauté rigoriste et nous fait comprendre ce que "déracinement" veut dire mais aussi émancipation. Une nouvelle figure féminine vient s'inscrire sur la longue liste de ses héroïnes attachantes et courageuses.

samedi 2 mai 2015

Le dernier Nicolas Le Floch

La pyramide de glace nous transporte dans le Paris de 1784. C'est l'hiver, il fait un froid de gueux et les esprits s'échauffent contre le couple royal. 
A la faveur du dégel, l'un des monticules de glace, élevés par le peuple pour remercier le roi de sa charité, laisse échapper de sa gangue le corps nu d'une femme morte. C'est le début d'une enquête pleine de rebondissements qui mêle sosie de la reine, vol de porcelaine, complot contre le roi et figures hautes en couleurs - Cagliostro et Restif de la Bretonne. 
Cette nouvelle aventure permet de s'attarder sur le libertinage des puissants qui dépensent sans compter pour satisfaire leurs désirs mais aussi sur le mépris de certains à l'égard du bas-peuple.
Une intrigue complexe (sur terre et sous terre) qui offre une vision assez inquiétante du Paris de l'époque : la France va mal et cela se ressent dans les faubourgs.  Et l'on comprend très bien que J.F. Parot, en plus de nous régaler d'une nouvelle enquête, entreprend de décrire le creuset des idées révolutionnaires incarnées par le fidèle Bourdeau. Notre Nicolas est, en effet, écartelé entre sa fidélité au roi et au système monarchique, ses origines et son amitié pour le peuple. Ca nous promet des volumes futurs intéressants.
Une lecture plaisante, une intrigue bien menée et des pages succulentes quand il s'agit de décrire par le menu les agapes du commissaire et de ses amis.

dimanche 22 mars 2015


 

 De petites pastilles décalées, drolatiques mais au contenu plus que solide : ou comment revisiter les classiques de la littérature !

Mme Bovary  .......


 ............ mais aussi Dom Juan ou Clélie et sa carte de tendre

dimanche 15 mars 2015

Histoire des arts décalée

C'est drôle et plein de culture !
http://webhistorypics.com/#4

 Exemple :

« La présentation Powerpoint »

"Dreamers", Albert Joseph Moore, Birmingham Museums and Art Gallery

1882

Albert Joseph Moore, Huile sur toile.

mardi 10 mars 2015

KO debout

Avec Balancé dans les cordes, Jérémie Guez nous propose une plongée dans le monde violent des cités. Tony est une jeune garçon sans histoire, qui supporte les vexations et les insultes sans coup férir jusqu'au jour où son oncle lui fait découvrir la boxe. Au lieu de prendre des coups, c'est lui qui, désormais, pourra en donner. C'est une révélation et l'appel du ring est plus fort que les sirènes des trafics et de l'argent facile. Tony se consacre à la boxe, prépare son premier combat pro et refuse la came, l'alcool et la violence des gangs.
Mais c'est sans compter sur une mère à problèmes, sans travail, entretenue par des voyous, vendant son corps contre de la drogue... bref, c'est glauque. Tony essaye de ne pas se laisser happer par cette gangrène sourde et sournoise de la cité grâce à la boxe et à son entraîneur (1er round). Mais un jour, ulcéré par la violence qu'une brute épaisse (un dealer) a fait subir à sa mère, il voit rouge. Ses poings se déchaînent, il envoie le malotrus à l'hôpital (2è round) et, aveuglé par une soif de vengeance, il fait appel au caïd de la ville, Miguel, pour régler son compte au bourreau de sa mère. C'est le début d'un engrenage fatal car dans ce 3è et dernier round la place n'est plus aux feintes. Adieu sacs de sable de l'entraînement, bonjour sacs de came et adversaires bien vivants. Pas de marché possible avec ces voyous et chefs de gang, pas de contre-attaque possible si l'on ne tient pas la corde. 
Tel un uppercut, ce roman nous frappe, nous rappe et nous cogne tant il nous fait plonger dans un univers de violence absolue et de pauvreté (matérielle, intellectuelle) insondable. 
Un style percutant, des phrases rythmées qui font monter la tension et une fin de match sans esquive ni feinte : on est KO debout dans les dernières pages.

vendredi 20 février 2015

Le dernier Murakami

Oui, je sais, ça fait un peu groupie.... mais j'ai bien aimé L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage. Moins bon que 1Q84 mais tout de même c'est un bon cru ! 
Tsukuru faisait partie, à l'adolescence, d'un groupe d'amis très soudé. Trois garçons, deux filles; quatre noms colorés - Kei Akamatsu (pin rouge), Yoshio Ômi (lac bleu), Yuzuki Shirane (racine blanche), Eri Kurono (prairie noire)-, et le sien, Tsukuru, qui signifie ''celui qui construit'', un nom de bâtisseur, certes, mais totalement incolore.
Au moment de rentrer à l'université, ils restèrent tous à Nagoya sauf Tsukuru désireux de vivre sa passion pour les gares. Il entra dans une école spécialisée à Tokyo mais, malgré cet éloignement, les amis réussirent à maintenir les liens très forts qui les unissaient. Jusqu'au jour où Tsukuru s'entendit déclarer qu'on ne souhaitait plus ni le voir ni lui parler, sans aucune forme de procès. 
Cruelle fêlure, terrible blessure et incompréhension totale. Pendant quelques mois, il vécut à la lisière de la mort, fantôme parmi les vivants. Il réussit à reprendre pied et se construisit une vie simple, solitaire et tranquille. Sa blessure néanmoins est toujours à vif même s'il ne veut pas le reconnaître. C'est Sara, sa petite amie avec qui il se sent prêt à engager une relation solide et durable qui va lui en faire prendre conscience. C'est même elle qui l'invite à faire face au passé. Elle l'aide à organiser un voyage qui l'emmènera à Nagoya et même en Finlance où vit Noire (Eri). Il retrouvera ses amis, discutera avec eux et assemblera les pièces d'un puzzle qu'il ne maîtrisait pas mais qui cependant l'entravait. 
Un récit d'initiation, où l'on comprend que l'on ne peut pas vivre dans le présent si le passé n'est pas assimilé. De la déconstruction du passé pour construire un présent solide, voilà de quoi a besoin Tsukuru mais aussi tout être humain.
Ce roman interroge l'amitié, l'amour et la capacité que l'on a d'aimer mais aussi l'épanouissement personnel (dans le travail ou dans les relations à autrui). Bref, un livre sur la vie et les choix que l'on peut/doit faire.

lundi 9 février 2015

Les hommes aussi ont besoin d'amour

Yves Lériadec est un orfèvre de la nouvelle.
13 textes fort bien écrits mettent en scène des hommes ou des garçons face à la vie, à ses tourments et à l'amour.
C'est drôle, c'est tendre, c'est doux.
@ lire et à déguster.

vendredi 30 janvier 2015

Dans les yeux des autres

Geneviève Brisac nous emmène dans le Paris des années 70. Deux soeurs, Anna et Molly, s'engagent pour faire triompher leur idéal de justice. Elles rêvent d'un monde meilleur, d'une révolution mais les lendemains déchanteront. Après l'euphorie des combats viennent la désillusion et l'échec. Leur voyage au Mexique en compagnie de Boris et Marek, leurs camarades et amants, se solde par un retour peu glorieux en France et la dislocation du groupe. La solidarité entre les soeurs s'est émoussée au contact de la réalité : quand l'une rêve de révolution dans et par les mots, l'autre pense que se révolter c'est au quotidien. Conception éthérée vs réalisme et lucidité : Anna et Molly ne se comprennent plus d'autant que la première a puisé dans leur vie la matière d'un roman qui a connu un succès fulgurant mais a été ressenti comme une trahison par les amis et la famille.
Molly est devenue médecin, vit avec Boris qui milite dans une association pour le droit au logement. Anna, elle, est perdue, elle flotte et ne sait plus où elle en est.  Elle se replonge dans ses carnets de jeunesse : le rouge pour la politique, le bleu pour les autres, le noir pour sa mère.
Révolution, identité, littérature, éducation sentimentale.... tels sont les thèmes brassés dans ce roman par Geneviève Brisac qui nous livre un ouvrage bien écrit mais dont les personnages manquent finalement de relief et de mordant. 

jeudi 15 janvier 2015

Le parfum des livres que nous avons aimés

Un hommage à la littérature et à ses vertus. Ou comment la lecture permet de se dire des choses, de développer une belle complicité mais aussi d'apprivoiser le monde et les événements qui nous arrivent.
Ce roman raconte l'histoire d'une mère et de son fils, fervents lecteurs, qui vont utiliser la littérature comme dérivatif face à la maladie, comme un moyen d'évasion face au cancer. "Qu’est-ce que tu lis ?" C’est avec cette question que l’éditeur Will Schwalbe et sa mère, Mary Ann, brisent la glace chaque fois qu’ils se retrouvent à l’hôpital où cette dernière, atteinte d’un cancer du pancréas, doit subir des examens. C'est ainsi que naît leur club de lecture très privé (constitué de deux membres) où chacun conseille à l'autre des titres.
De Bilbo le Hobbit à La Reine des lectrices, de Mille Soleils splendides à Suite française, des Piliers de la terre à La Montagne magique, Will et Mary Ann dévorent les livres. Leurs échanges les rapprochent, éloignent la maladie, repoussent l'échéance ultime et les livres deviennent les supports de réflexions sur la vie où ils se dévoilent, s'avouent leurs pensées intimes, discutent de la vie, de la mort. Leur éclectisme est gage de leur culture et de leur curiosité intellectuelle, véritable moteur de l'intrigue. En même temps qu'il raconte son combat contre la maladie, Will Schwalbe fait le portrait de sa mère, féministe engagée et pionnière, engagée dans l'humanitaire, notamment en Afghanistan, où elle a fait construire la première bibliothèque de Kaboul. Une femme exceptionnelle de lucidité, de courage et d'humanité.
Une belle déclaration d'amour à sa mère et à la littérature. Jamais mièvre - ce dont j'avais peur. 

mercredi 7 janvier 2015

samedi 3 janvier 2015


jeudi 1 janvier 2015

Un jeune auteur prometteur

Adrien Bosc livre son premier opus avec Constellation. Il choisit de revenir sur la disparition, le 28 octobre 1949, d'un avion d'Air France qui emmenait à son bord Marcel Cerdan, entre autre vedette. Le Constellation, nouvel avion de la compagnie, ne répond plus à la tour de contrôle et disparaît alors qu'il amorce sa descente sur Santa Maria, île des Açores. Aucun survivant, avion explosé, débris balayés dans la Montagne sur laquelle il s'est encastré. L'avion des stars s'est crashé.
On aurait pu craindre la tentation du pathos et de la starisation mais l'auteur évite de tomber dans ce piège. En effet, loin de ne s'attacher qu'aux silhouettes des fantômes célèbres qui hantent ce vol funeste (Marcel Cerdan, l'amant boxeur d'Edith Piaf; Ginette Neveu, la musicienne prodige), Adrien Bosc se pose la question du pourquoi, du hasard et mène l'enquête sur l'enchaînement des circonstances qui a conduit à la catastrophe. Mais il brosse aussi le portrait des autres voyageurs et offre à ces hommes et ces femmes disparus (48 au total)
un tombeau littéraire délicat et sensible. Loin d'en faire des martyrs, il les évoque vivants, avec leurs projets, leurs espoirs. Ce ne sont donc pas des corps meurtris mais comme une myriade d'étoiles lumineuses, de constellations que l'auteur ranime.
C'est plutôt bien écrit (le style est plutôt simple, sobre, sans trop d'effets), certains passages (plus personnels) semblent de trop vers la fin mais l'idée d'effectuer des allers et retours incessants entre l'avion, l'accident et les recherches et l'évocation des passagers est bien trouvée. Et le récit habilement mené.
Attendons son deuxième roman.......